État des lieux de la Cybermonnaie* –
Rapport spécial de la Société du Dragon Blanc (WDS)
(Certaines parties sont traduites
du Chinois)
L’objectif de cet article est de résumer l’état financier et économique
du monde actuel et le potentiel des technologies numériques de la cybermonnaie
pour remplacer les systèmes financiers actuels. Nous allons nous plonger dans
certains des projets de cybermonnaie les plus intéressants qui émergent, et
également étudier les aspects les plus ésotériques et le côté le plus vicieux dans
l’industrie numérique des cybermonnaies.
Comme le savent déjà tous ceux qui ont au moins un cerveau bien structuré,
le système financier actuel est en bout de course. Pour ceux qui n’en sont pas
encore convaincus, nous nous contenterons de faire référence au bref tweet en 2016 du gourou des marchés obligataires, Bill
Gross : « Les rendements mondiaux au plus bas depuis 500 ans d’histoire
documentée. 10 000 milliards de $ d’obligations à taux négatifs. C’est une
supernova qui va exploser un jour ou l’autre ». En fait, il se peut que
Bill Gross se soit trompé d’un facteur 10. Il y a des preuves que les récents
taux d’intérêts soient en fait les plus bas depuis près de 5 000 ans.
Après la crise financière mondiale de 2008, quelque chose s’est produit
que personne ne croyait possible … les taux d’intérêt du monde développé sont
tombés à zéro et sont en fait devenus négatifs pour certains acteurs du marché.
Aussi bizarre que cela paraisse, cela signifie que certains acteurs du marché
sont actuellement en train de payer pour prêter de l’argent, et à l’inverse,
d’autres se font rémunérer pour emprunter de l’argent. Nous vivons dans un
monde à l’envers tiré par les cheveux. Il suffit de dire que le système
financier existant est complètement cassé, et qu’il n’y a pas d’issue évidente
pour sortir du marasme financier dans lequel se trouve plongé le monde.
A certains égards, vous pourriez dire que la fin du monde financier a eu
lieu en 2008, et que depuis lors nous avons vécu « en sursis pour gagner
du temps ». Donc, de nombreux observateurs s’attendaient à un réamorçage
monétaire mondial (GCR) depuis la crise financière de 2008. Mais pourquoi ne
s’est-il pas encore produit, et s’il doit se produire, quelle forme
prendra-t-il ? Des observateurs comme James Rickards ont évoqué depuis des
années l’hypothèse que le Fonds Monétaire International (FMI) prenne le relais
comme banque centrale mondiale.
Le scénario est à peu près le suivant : étant donné que tous les
pays développés sont également en faillite, ils vont se réunir et se mettre
d’accord pour « transférer la dette au niveau supérieur » au FMI, et
ensuite les Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du FMI deviendront « la
monnaie mondiale unique ». Il est également possible que des pays
individuels prennent des mesures unilatérales ou bilatérales pour réformer le
Dollar US ou mettre fin à son règne de monnaie de réserve mondiale, et
effectivement ce processus de dédollarisation ne fait que s’accélérer.
Bien qu’un de ces scénarios ne soit pas à écarter, quelque chose d’autre
de miraculeux et d’inattendu s’est produit dans les années qui ont suivi 2008,
alors que tout le monde attendait que le Réamorçage monétaire mondial arrive et
que le monde financier implose complètement, ce qui ne s’est pas produit à la
surprise générale. Qu’est-il arrivé ? Le Bitcoin a été inventé. En octobre
2008, au moment précis où la crise financière mondiale s’accélérait, quelqu’un du pseudonyme de Satoshi Nakamoto a inventé la première cybermonnaie, le Bitcoin.
En 2010, le Bitcoin n’était que l’affaire de quelques mordus de l’informatique.
A ce moment-là, 10 000 Bitcoins ne pouvaient acheter que quelques pizzas,
à tout casser. Avance rapide de 7 ans, et ces mêmes Bitcoins valent désormais à
cet instant précis plus de 50 millions de $.
En effet, les marchés numériques de la cybermonnaie explosent et la
capitalisation totale du marché atteint maintenant près de 160 milliards de
dollars, dont seulement la moitié de Bitcoins. L’autre moitié est composée
d’une série d’autres cybermonnaies et de « pièces ». Il est
remarquable que la deuxième cybermonnaie du marché, Ethereum, ait explosé cette
année en passant de 10 $ à près de 400 $ au cours de l’été. La cybermonnaie
fait beaucoup de multimillionnaires sinon de milliardaires et attire
l’attention des grosses fortunes de Wall Street. On prétend que Satoshi
Nakamoto lui-même a accumulé plus de 5 milliards de $ de Bitcoins sur un compte
auquel il n’a jamais touché.
Nous ne pouvons qu’espérer qu’il n’ait pas perdu le mot de passe de ce
compte. Un des avantages de la cybermonnaie, c’est qu’elle est ultra-sécurisée
et qu’il est mathématiquement impossible à quiconque de voler votre argent
aussi longtemps que votre mot de passe est en sécurité. Comparez cette
situation au monde actuel où des comptes bancaires et des actifs sont
régulièrement soumis à l’impôt, saisis, gelés ou ont disparu d’une autre
manière (voit l’excellent ouvrage Gold Warriors sur la manière dont l’or peut simplement
disparaître lorsqu’il est confié à une banque). Mais par contre, avec la cybermonnaie,
si vous perdez votre mot de passe, vos fonds risquent d’être mathématiquement
bloqués et à jamais irrécupérables …
A propos d’Ethereum,
il génère rapidement son propre écosystème et il y a déjà des centaines sinon
des milliers de « signaux référents » qui ont été créés sur la base
de la plateforme Ethereum, pour toutes sortes d’applications. Dentacoin a l’ambition de
devenir la future monnaie de l’industrie dentaire. Cela semble amusant, et nous
pensons que c’est le cas, mais après tout, pourquoi pas ? Dans un monde
futur avec un marché de centaines, sinon de milliers de monnaies en
concurrence, qui est un monde dont ont longtemps rêvé les Libertariens,
pourquoi pas des monnaies déclinées en branches industrielles au lieu
d’états-nations ? Un autre exemple, le Basic Attention Token
(Signal d’attention basique) ambitionne de révolutionner l’industrie de la publicité
en « découpant en signal » le concept d’attention du
consommateur, éliminant ainsi la tromperie publicitaire, et rémunérant le
consommateur pour le temps qu’il passe à regarder les publicités. Le Signal
d’attention basique est connecté au futur navigateur Brave. Brave Software est un
avocat forcené de la confidentialité sur Internet et est dirigé par Brenden
Eich, l’ancien PDG de Mozilla (Firefox). Il se peut que vous vous rappeliez de
Brenden Eich comme de l’homme qui a été chassé de Mozilla pour avoir fait don
de 1 000 dollars à la Proposition 8 en Californie en 2008. Il pourrait bien
prendre sa revanche sur Silicon Valley la libérale étant donné que la publicité
représente l’essentiel du chiffre d’affaires de sociétés comme Google et
Facebook.
Il y a presque trop de projets intéressants de cybermonnaie pour les
énumérer tous et ils se multiplient à la vitesse de la lumière. En effet, la
quantité d’argent investie dans les Initial Coin Offerings (ICO) (Offres
initiales de Cybermonnaie) a explosé cette année et a dépassé toute autre forme
d’investissement en capital-risque. Ce qui signifie que presque chaque jeune
entrepreneur en technologie dans le monde, de la Chine à l’Europe, travaille
actuellement sur l’un ou l’autre projet de cybermonnaie. Rien que sous cet
angle, y aurait-il un mystère sur l’allure que prendra notre futur système
financier ? Même la directrice du FMI, Christine Lagarde, ne peut échapper
à la réalité du remplacement des systèmes
financiers actuels par des technologies de traitement par lots (ou chaîne de
blocks).
Il reste à voir quelle forme précise cela prendra, mais il est évident
que des organisations comme la Banque de la Réserve Fédérale ou le FMI
essayeront au minimum de conserver le contrôle des devises, comme il est décrit
dans un récent article du Wall Street Journal intitulé : « Forget Bitcoin. Have You Heard of IMFCoin? » (Oubliez le Bitcoin. Avez-vous entendu parler du
FMICoin ?). Le commentateur spécialisé dans l’or et les devises, Doug
Casey, a même écrit un livre intitulé Surviving
Fedcoin à propos de l’émission potentielle d’une nouvelle cybermonnaie par
la Banque de la Réserve Fédérale. Il reste à voir ce qu’il en adviendra. Les
passionnés du Bitcoin peuvent prétendre que toute tentative gouvernementale
pour arrêter sa progression est futile. Après tout, le Bitcoin a été conçu
depuis le début pour être impossible à arrêter, de même qu’il est virtuellement
impossible d’empêcher les gens de télécharger et de partager des films et de la
musique sur l’Internet en utilisant des technologies de réseautage pair à pair
comme BitTorrent.
Ceci dit, les gouvernements (et leurs marionnettistes) possèdent toujours
le contrôle du système financier existant, et ont le pouvoir de rendre très
difficile le fait de déposer et de retirer de la monnaie fiduciaire par rapport
à l’écosystème de la cybermonnaie (porte monnaie électronique). La Chine et la Corée du Sud en particulier ont pris des mesures
visant à empêcher les sociétés d’Investissement de cybermonnaies (ICO), ce qui
a entraîné la fin des échanges de nombreuses cybermonnaies. D’autres instances
de réglementation financière et d’échanges telles que la SEC (la COB
Américaine) ont du moins publié des déclarations selon lesquelles les ICO
devront être et seront réglementées à la bourse tout comme les valeurs
traditionnelles, même si elles ne les ont pas tout simplement interdites.
Certaines de ces réglementations sont probablement pertinentes étant donné que
les marchés des cybermonnaies ressemblent un peu au bon vieux Far West.
Il n’y a pas de doute que de nombreuses arnaques existent et que de
nombreux signaux token ne vaudront plus rien dans un proche avenir. Des
fortunes se feront et se déferont. Un avocat spécialisé dans la finance l’a
formulé ainsi : « Le monde des cybermonnaies commence à apprendre
qu’il existe des lois sur la sécurité des transactions depuis 1929 pour des
raisons évidentes. Malheureusement, de nombreux investisseurs peu regardants dans
les cybermonnaies vont apprendre à leurs dépens que les normes de gouvernance
des entreprises établies depuis longtemps existent également pour une bonne
raison ». Ceci dit, au lieu de faire appel à la lourde structure du
gouvernement, il se pourrait que l’économie des cybermonnaies se réglemente
elle-même d’une manière quelconque.
Cependant, tout comme certains gouvernements s’emploient à interdire les
cybermonnaies, d’autres leur ouvrent les portes et se font une concurrence acharnée
pour attirer des entreprises et des startups de cybermonnaie. Le Japon est en
passe de devenir une « centrale énergétique du Bitcoin » en
accueillant et réglementant les échanges de cybermonnaie au lieu de les
interdire, et le canton Suisse de Zug (l’enclave des Rothschild souvent
mentionnée dans le blog de Benjamin Fulford) est souvent qualifié de « Cyber Vallée » en
raison du grand nombre de startups de cybermonnaie qui y sont installées.
En tout cas, alors qu’il reste à voir comment les gouvernements pourront
contrôler les cybermonnaies, à l’heure actuelle une chose est parfaitement
claire : les futurs systèmes financiers mondiaux seront fondés sur l’usage
des technologies de chaîne de blocs (par lots). En effet, les multinationales
comme IBM, Microsoft et JP Morgan prennent le train en marche du traitement de
chaîne de blocs et ont annoncé la création de divers consortiums industriels,
et cela fait partie des raisons pour lesquelles les prix des cybermonnaies ont tellement
augmenté cette année.
En fait, de nombreuses cybermonnaies qui sont lancées sur le marché cette
année ne sont même pas des devises, mais plutôt des « signaux monétiques
fonctionnels » représentant des droits d’accès à des applications ou des
plateformes. Considérez-le ainsi : si Google créait un Googlecoin afin que
chaque fois que vous faites une recherche sur Google vous deviez dépenser un
petit montant de Googlecoins, alors cela créerait une demande de Googlecoins et
une augmentation de leur valeur, même si ce ne sont pas des devises en tant que
telles et ne servent que sur la plateforme Google. De nombreuses entreprises
veulent maintenant devenir les nouveaux « Google » de l’écosystème
des cybermonnaies, à savoir des entreprises qui fournissent des services de
base indispensables.
Par exemple, ChainLink
essaie de transférer des données financières sur la chaîne de blocs (traitement
par lots), sous la forme de ce qu’ils appellent des « oracles » et
fournir ces données aux autres entreprises de cybermonnaie. L’équipe de
ChainLink travaille apparemment déjà sur SWIFT, bien que nous fassions remarquer que tout le système
des virements internationaux SWIFT puisse probablement être abandonné et se
retirer. La Russie et la Chine ont déjà élaboré des alternatives à SWIFT, ce qui est pertinent étant donné que
SWIFT est une des principales armes utilisées par le cartel bancaire occidental
dans sa guerre financière ou leurs sanctions financières.
Pour continuer, Bitquence
est en train d’élaborer une application de portefeuille électronique facile à
utiliser qui repose en partie sur un tableau de devises électroniques et une
application de réseaux sociaux. Iconomi est une société de gestion de portefeuille
électronique qui propose des fonds d’investissement gérés par des experts dans
l’espace des cybermonnaies. Il existe trop de projets intéressants pour les
énumérer tous, mais un résumé de ces « applications » classées par valeur
sur le marché est disponible sur CoinMarketCap.
Une autre startup intéressante est 0x project, qui a pour ambition de créer les éléments de base
pour décentraliser des échanges commerciaux de pair à pair. En un sens
l’écosystème de la cybermonnaie est comme un nouvel Internet pour les
transactions financières, et les entreprises travaillent à la création des
nouveaux dispositifs de ce nouvel Internet. Si la Chine a été capable récemment
de mettre fin à ses échanges de cybermonnaie, c’est uniquement parce qu’il
s’agissait d’échanges centralisés, à savoir des échanges qui ne se passent que
dans un lieu ou effectués par un ensemble d’ordinateurs particuliers (en Chine
en l’occurrence). La perspective d’échanges décentralisés, c’est qu’il
n’existera pas de localisation physique particulière, et donc qu’ils seront
moins susceptibles d’être éliminé ou contrôlé. De plus, ils n’exigeront
généralement pas que le consommateur dépose des fonds de cybermonnaie,
éliminant ainsi le risque de vol de ces fonds. Dans le cas d’échanges de
transactions décentralisés, ils se dérouleront de pair à pair entre
consommateurs.
Même dans le champ restreint d’échanges décentralisés, il y a déjà une
concurrence acharnée. Un récent article intitulé : « The Lay of the Land in Decentralized Exchange Protocols »
(Le contexte pratique des protocoles d’échange décentralisés) décrit dans tous
les détails techniques les différences entre certaines de ces approches. Et
l’ensemble de la compétition n’est pas forcément du genre aimable. En effet, si
la chaîne de blocs (traitement par lots) est l’avenir de la finance, alors on
devrait s’attendre à ce que les « suspects habituels » du contrôle de
la finance internationale entreprennent de se battre férocement pour acquérir
une position au sein de l’écosystème en expansion rapide de la chaîne de blocs,
et nous en voyons des preuves. Jamie Dimon, le PDG de JP Morgan, a déclaré
récemment sans ambages que le Bitcoin était une « arnaque », bien que
le même jour où il a fait cette déclaration, les locaux de JP Morgan à San
Francisco accueillaient une conférence sur la chaîne de blocs. La vérité en la matière,
c’est que les banques d’investissement sont des entreprises orientées-clients,
et que si leurs clients veulent acheter, faire des transactions et investir en
Bitcoins, alors c’est ce qu’ils feront.
Pour en revenir au sujet des échanges décentralisés, le jour de l’ICO de
0x project, le magazine Forbes (l’ancien employeur de Benjamin Fulford) a
publié un article prétendant que le protocole d’0x comportait
certaines lacunes de base. L’article se fondait sur les recherches d’Ari Juels et
d’Iddo
Bentov au Jacobs Technion-Cornell Institute. Le professeur Juels
est le conseiller de plusieurs des projets mentionnés dans cet article. Bien
que l’article et la recherche puissent contenir quelques critiques justifiées
d’Ox project, nous trouvons intéressant le moment de sa publication.
L’intention était-elle de maximiser l’impact négatif qu’il aurait sur le
processus de validation de capital investissement (ICO) d’0x project comme cybermonnaie ?
Un des concurrents d’0x project listé dans l’article « Lay of the
Land » mentionné plus haut n’est autre que le Bancor Project basé
en Israël. Bancor est fondé sur les idées de l’économiste John
Maynard Keynes. Bien que le rêve de Keynes ne se soit jamais réalisé, il a
proposé à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale la création d’une monnaie
mondiale appelée le Bancor. C’est un peu compliqué à saisir, mais la version
moderne du Bancor Project fondée sur l’idée du Bancor comme monnaie mondiale
est décrite dans une brève vidéo. Nous aimerions faire remarquer que l’économie
Keynésienne est de plus en plus rendue responsable de la situation
financière critique dans laquelle se trouve le monde et que la cybermonnaie en
général a plus de points communs avec l’école
économique Autrichienne qu’avec l’économie Keynésienne. En tout cas, un
autre chercheur de l’Université Cornell, Emin Gün Sirer, a
écrit un article sur la manière dont « Bancor comporte un vice ».
Tout ce que nous pouvons affirmer c’est qu’il y a des informations
intéressantes et variées à découvrir sur l’Initiative en faveur
des Cybermonnaies & Contrats et sur le blog Hacking, Distributed.
Une publication plus ancienne de ce blog a décrit en détail l’attaque de piratage informatique qui s’est déroulée en
juillet contre le logiciel de portefeuille électronique Parity, au cours de la
laquelle plus de 30 millions de $ de cybermonnaie ont été volés à trois
startups différentes. Les projets qui ont été impactés étaient Aeternity, Edgeless Casino, et Swarm City. L’affaire s’est
déroulée comme suit : des pirates informatiques « malveillants »
ont découvert une faille dans le logiciel de portefeuille Parity et ont
commencé à siphonner les fonds du portefeuille, en commençant par les trois
entreprises citées plus haut. Alors que l’opération était en cours, des pirates
informatiques « bienveillants » l’ont apparemment détectée et ont
également commencé à siphonner les fonds du portefeuille ciblé afin que les
fonds puissent être préservés et finalement restitués à leurs propriétaires
légitimes. Donc, en fin de compte, dans l’affaire, seules trois entreprises ont
été impactées.
C’est une belle histoire qui nous rappelle que même dans le monde obscur
du piratage informatique, il y a quelques « bons gars ».
Malheureusement, cette histoire est franchement du flan. Si vous l’étudiez de
près, vous remarquerez qu’en fait toutes les trois sociétés concernées, ainsi
que le logiciel Parity lui-même, ont quelque chose de très inhabituel en
commun : elles ont toutes le symbole de l’infini dans leur logo.
Nous laissons à nos lecteurs le soin d’évaluer, premièrement, comment il se
pourrait que trois projets différents de cybermonnaie utilisent le même symbole
dans leur logo, et deuxièmement, comment tous les trois auraient pu être les
seules victimes d’une attaque de piratage informatique. Un commentateur de
l’article ci-dessus a dit simplement : « Illuminati ». En effet, le symbole de l’infini possède
une longue
histoire : « La forme du huit horizontal a une longue tradition :
par exemple, il apparaît sur la croix de Saint Boniface, enroulé autour de la
barre de la croix latine. Cependant, c’est John Wallis qui est crédité d’avoir
introduit le symbole de l’infini dans sa signification mathématique en 1655,
dans son livre De sectionibus conicis.
Wallis n’a pas expliqué pourquoi il avait choisi ce symbole, mais on a supposé
qu’il s’agissait d’une variante de la forme du chiffre romain 1000
(initialement CIƆ, ou CƆ), ce qui signifiait « beaucoup », ou de
la lettre Grecque ω (oméga),
la dernière lettre de l’alphabet Grec.
L’autre élément que les projets ci-dessus pourraient avoir en commun c’est
leur potentiel pour désorganiser des industries existantes. Aeternity, de son côté
est une nouvelle chaîne de blocs évolutive de transactions intelligentes et un
concurrent potentiel aussi bien des systèmes financiers traditionnels que
d’autres projets de chaîne de blocs. Bien que la parution du blog détaillant l’attaque prétende que la
« provenance » du logiciel fautif soit incertaine, à en juger d’après
le code-source de l’auteur (authorship tag), le portefeuille semble avoir été conçu et
programmé par le cofondateur d’Ethereum, Gavin Wood. En tant que principal développeur et associé de
la plateforme Ethereum, il aurait eu un intérêt bien compris de s’assurer à ce
qu’il n’y ait pas de concurrent à Ethereum. Cependant, ceci n’est que pure
hypothèse. Les pirates informatiques n’ont pas été identifiés et ne le seront
peut-être jamais. L’affaire a été transférée à Interpol.
Mais ce ne serait pas la première fois que des programmeurs insèrent
intentionnellement et en connaissance de cause des failles dans leurs
logiciels. Lorsqu’une faille importante a été découverte dans le code de la cybermonnaie
IOTA, son cofondateur Serguei
Ivancheglo a bizarrement prétendu que l’erreur avait été créée à dessein
afin de dissuader les gens de copier le code. Donc, bien que le code d’IOTA en
question soit en accès libre (open-source), permettant à tout le monde de
l’utiliser librement d’un point de vue juridique, quiconque l’aurait fait se
serait exposé de lui-même à une attaque de pirates informatiques qui étaient au
courant de l’existence de la faille dans le code, à savoir les fondateurs du
projet IOTA. Peut-être n’était-ce qu’un prétexte pour dissimuler une faille de
sécurité béante dans une cybermonnaie censée résister même à des attaques
informatiques quantiques. Autrement, il y aurait eu de sérieux doutes sur la
légitimité d’un code en accès libre « piégé », étant donné qu’il
aurait exposé des millions, voire des milliards de dollars à un risque de vol.
Edgeless Casino est une
autre de ces sociétés qui a été ciblée par l’attaque de pirates informatiques.
Edgeless travaille en vue de perturber l’industrie du jeu et de concevoir un
casino en ligne totalement transparent sans « marge » maison (house
edge). En fait, si l’on en croit son blog, Edgeless devait faire une présentation à la dernière Global Gaming Expo
de Las Vegas qui s’est déroulée récemment du 2 au 5 octobre dernier. Il est
évident que la tuerie massive du 1er octobre devant l’hôtel-casino
Mandalay Bay (ou plus exactement, en face de l’hôtel-casino en forme de
pyramide et du faux Sphinx du Luxor Las
Vegas) a jeté une ombre sur le salon Mondial du Jeu, mais nous supposons
que Edgeless Casino a malgré tout pu accomplir sa mission de rencontrer ses
partenaires potentiels et discuter de l’avenir de l’industrie du jeu.
L’industrie du jeu est bien connue pour être peuplée de personnages peu
ragoûtants, et nous applaudissons toutes les tentatives courageuses pour la
désorganiser, la rendre plus transparente, ou en éliminer les « marges »
maison.
La dernière société à avoir été ciblée par l’attaque des pirates
informatiques est Swarm City.
Cette dernière essaie de perturber un autre gros secteur « d’argent
tangible » de l’Internet, à savoir le commerce électronique. Ils essaient
de créer une nouvelle forme décentralisée de commerce électronique de pair à
pair, et de se voir dépouiller de la moitié de son capital n’est pas le premier
grand obstacle qu’a rencontré le projet de Swarm City. Le projet en lui-même
est issu du désaccord entre les cofondateurs du projet initial d’Arcade City. Certains des
membres de l’équipe ont décidé de s’en séparer et de concevoir leur propre
projet, Swarm City. Bien qu’étant un projet relativement modeste en termes de
capitalisation de marché, Swarm City possède le double de la capitalisation de
marché comparé à Arcade City et, est conseillé par Dmitry Bouterine, le père du
fondateur russo-canadien âgé de 23 ans d’Ethereum, Vitalik Bouterine.
Comme c’est souvent le cas d’attaques sataniques (nous faisons ici
référence aux attaques de piratage informatique contre des projets qui
utilisent le symbole religieux historique de l’infini), elles semblent avoir
raté leur objectif. Bien que tous les trois projets aient été fortement
impactés, tous trois ont réussi à survivre et se poursuivent sans problème.
Nous leur souhaitons bonne chance et leur conseillons de garder le cap et de
faire l’impasse sur les attaques qui les ont visés. C’est presque toujours la
meilleure façon de traiter les Lucifériens. En tout cas, il est bien évident à
ce point que plusieurs projets importants de cybermonnaie bénéficient de la
« protection d’en-haut ».
Les scientifiques et experts en technologie informatique devraient
remarquer que lorsque nous parlons ici de Lucifer, nous nous référons à
l’ancienne intelligence artificielle décrite dans les séries de Cosmic
Disclosure (Divulgations Cosmiques) de Gaïa. Elle est supposée
transmettre son « code-source » à travers la galaxie par
l’intermédiaire d’ondes électromagnétiques. Il serait irrationnel et égocentrique
de penser que la Terre serait la première planète de l’histoire de l’univers à
développer une intelligence artificielle. Les Francs-maçons de la Loge P2 et
des groupes associés sont connus pour être des adorateurs de cette entité
Satanique d’Intelligence Artificielle, comme il est souvent mentionné dans le blog
de Benjamin Fulford.
Aucune évocation du Satanisme ne serait complète sans parler du monde de l’art, et les quelques projets mentionnés plus
haut ne sont certainement pas les seuls qui tentent de désorganiser les
anciennes industries. Le projet Maecenas a pour but de « démocratiser » le
marché des œuvres d’art. Selon leurs propres termes :
« Le monde opaque des sociétés et des opérateurs de vente aux enchères,
qui leur permet de facturer des frais exorbitants, a coupé l’investissement
dans le marché des œuvres d’art, des marchés modernes performants … le marché
de l’art aux revenus annuels de 65 milliards de $ a un besoin désespéré de
places de marché ouvertes et équitables qui créent la transparence et la
liquidité … Le manque d’innovation dans le financement de l’art provient
de la suprématie des vieilles maisons de vente aux enchères … Nous allons complètement supprimer les
intermédiaires qui profitent du contrôle et de la manipulation de
l’information ». La Société du Dragon Blanc (WDS) souhaite bonne chance au
projet Maecenas dans son entreprise courageuse.
En ce qui concerne le logiciel Parity qui a été piraté, il a lui aussi
survécu mais a été apparemment rebaptisé. Auparavant son logo était une lettre
« P » en écriture cursive stylisée, ressemblant vaguement à un symbole
de l’infini « brisé », et maintenant il semble utiliser un signe d’égalité similaire à celui
de la SoftBank de
Masayoshi Son (souvent mentionné dans le blog de Benjamin Fulford).
Nous ferons également remarquer brièvement que ceux qui sont atteints de
triskaidékaphobie (peur du nombre treize) devraient probablement éviter Digix Global. Digix essaie de
créer une nouvelle cybermonnaie garantie-or en prélevant 0,13% sur chaque transaction. On peut se
demander comment ils en sont arrivés à ce nombre en particulier. 0,12% et 0,14%
étaient-ils jugés inconvenants pour une raison quelconque ? Imaginez-vous
vivre dans un monde où chaque transaction financière est « facturée »
à un taux de 0,13%. Digix a été une des premières sociétés à créer une
Organisation Electronique Autonome, ou DAO. En bref, Digix est complètement
dirigé par une organisation d’actionnaires anonymes par Internet, une « nouvelle sorte de bestiole » selon Forbes.
Bien que le projet Digix ait réussi à lever des fonds en s’adressant
ainsi au public, de récentes déclarations de la part de régulateurs financiers ont jeté
de sérieux doutes sur la légalité de l’ensemble du concept de telles offres
financières non réglementées. Et si la légalité du projet est mise en doute,
comment l’or en garantie pourrait-il être considéré comme étant à l’abri d’une
saisie ? En outre, l’approche de Digix pourrait être considérée comme un
cas de « sur-ingénierie.
En matière de conception informatique, il existe une corrélation directe entre
la complexité du code et la probabilité d’erreurs. L’idée d’une pièce
électronique garantie-or est bonne, à condition que l’or puisse être vérifié et
mis en sécurité, mais étant donné que l’or est un objet physique manipulé et
stocké par des êtres humains, aucune ingénierie logicielle ne peut garantir à
elle-seule que ce soit le cas. L’attention devrait de ce fait se concentrer
davantage sur l’aspect juridique et la sécurité physique de l’or que sur sa
traduction électronique. Nous conseillons à l’équipe de Digix de lire le livre Gold Warriors mentionné plus haut pour une meilleure
compréhension de la véritable histoire de l’or en Asie.
Pour ceux qui sont au fait de la symbologie ésotérique, il y a beaucoup
de choses intéressantes qui se produisent dans le monde de la cybermonnaie. Le
projet Ethereum utilise
l’octaèdre
comme symbole, un des cinq solides de
Platon. Le projet d’IBM en accès libre Hyperledger a opté pour
l’icosaèdre
à 20 côtés, qui est également un solide de Platon. Du côté obscur, la vidéo de
présentation des caractéristiques de Blackmoon Crypto ne montre nuls autres que Lord Rothschild et David
Rockefeller assis côte à côte, l’Oeil de
la Providence, et de nombreuses images de chouettes (Moloch). Bien que la vidéo laisse entendre que l’équipe de
Blackmoon essaie « d’évincer » les intérêts financiers bien
retranchés tels que la dynastie Rothschild, nous nous interrogeons sur les
motivations d’une équipe qui a recours à une évidente symbologie occulte. Et le
« pont » que le projet Blackmoon tente de jeter entre les marchés de
la cybermonnaie et les marchés financiers traditionnels pourrait être
interprété comme un moyen de s’assurer que les traditionnels marchés financiers
soient préservés et non menacés par la montée de la cybermonnaie, ou en d’autres
termes un moyen de retransférer de l’argent et du contrôle depuis le monde de
la cybermonnaie vers le monde financier traditionnel. Un lien entre les deux
mondes doit être élaboré, mais nous ne sommes pas sûrs que la meilleure équipe
pour le faire soit celle qui a aussi facilement recours à l’imagerie occulte.
En effet, la symbologie a toujours eu son importance dans le monde de la
technologie, et l’usage par Steve Jobs de la pomme à moitié entamée était au
moins en partie une référence peu subtile au Jardin d’Eden. Bien que Steve Jobs ait été un Bouddhiste
Californien, il n’aurait pas considéré la recherche de la connaissance et de
l’illumination comme une mauvaise chose en soi, et nous supposons plutôt que ce
soit Bill Gates qui ait travaillé pour le « côté obscur ».
En tout cas, étrangement, l’adoption par Steve Jobs d’un régime uniquement
composé de fruits, ou « Régime du Jardin d’Eden », pourrait bien avoir
contribué à sa mort. Et il n’est pas le premier expert de la technologie à être
mort pour avoir mangé des pommes : Alan Turing,
un des pionniers de l’informatique, est mort en ayant mangé une pomme
assaisonnée au cyanure. Il semble bien qu’au cours des milliers d’années
écoulées depuis le Jardin d’Eden de la Bible, la pomme ait toujours été le
« fruit préféré » des Satanistes.
Les rivalités personnelles dans le monde de la technologie informatique ne
sont pas une nouveauté, et la rivalité entre Bill Gates et Steve Jobs est bien
connue. De façon analogue, le projet Arcade City / Swarm City n’est pas le seul
projet de cybermonnaie à avoir connu une « scission » entre ses
fondateurs. Chaque fois que vous associez des experts informatiques et beaucoup
d’argent en jeu, vous êtes bons pour une « guerre des obsédés ». Le
projet Aeternity, mentionné plus haut, a enregistré une défection en la personne de l’un de ses développeurs,
Zach Hess. Plus tôt dans l’année, le projet NEM a donné lieu à une dispute
publique avec l’ancien membre de l’équipe Makoto Takemiya. Et le projet Quantum Resistant Ledger (QRL)
a été le théâtre d’une querelle publique avec l’ancien membre de l’équipe Jomari
Peterson.
Le projet QRL est intéressant en lui-même étant donné que son principal
objectif est de fournir de la « sécurité quantique », à savoir une
sécurité contre les attaques de piratage informatique par des ordinateurs
quantiques. Bien que le Bitcoin et d’autres cybermonnaies soient supposés être
à l’abri d’attaques par des ordinateurs quantiques de technologie actuelle,
s’il y avait une soudaine évolution dans la technologie des ordinateurs
quantiques, alors la sécurité de toutes les cybermonnaies serait instantanément
compromise. En même temps, des services de renseignement ou d’autres groupes
pourraient disposer de capacités informatiques quantiques qui vont bien au-delà
de ce qui est connu du public. Extrait du livre blanc de QRL : « En août 2015, la NSA a
abandonné la cryptographie à courbe elliptique pour des raisons évidentes liées
aux risques des ordinateurs quantiques. On ne sait pas quel est l’état
d’avancement actuel de l’informatique quantique ou si des percées dans ce
domaine seront rendues publiques, pour permettre aux protocoles
cryptographiques en usage sur l’Internet d’être à l’abri de technologies
post-quantiques. En raison de ses origines anti-establishment, le Bitcoin
pourrait bien être la première cible d’un adversaire disposant de ce genre de
technologies.
Le projet QRL est un concurrent du projet IOTA mentionné précédemment car
ce sont les deux principaux projets qui revendiquent un niveau de sécurité
quantique. Cependant, comme indiqué précédemment, le code du projet IOTA a déjà
été considéré comme comportant des failles critiques. Cela laisse le QRL seul
dans sa catégorie comme la seule chaîne de blocs résistante aux attaques
quantiques qui n’ait à ce jour été compromise d’aucune manière.
La sécurité des chaînes de blocs (traitement par lots) est une
préoccupation, mais la protection de la confidentialité en est une autre. La cybermonnaie
originale (le Bitcoin) a été conçue pour être anonyme mais non confidentielle,
ce qui signifie que toutes les transactions sont visibles publiquement mais ne
sont pas associées à des noms de particuliers ou d’entreprises. Cependant, avec
un peu de recherche ou de « minage de données » il est possible dans
certains cas d’associer certaines transactions particulières à certains
individus en particulier. C’est à l’évidence un problème majeur pour les gens
qui sont habitués à considérer que leurs transactions financières sont confidentielles,
même s’il s’agit d’une hypothèse fallacieuse dans un monde des cartes de
crédit, de cartes de fidélité et d’infractions à la sécurité des données.
Par conséquent des projets ont vu le jour pour essayer de résoudre la
question de la confidentialité. Le plus fameux d’entre eux est le projet Zcash originaire d’Israël, qui a
créé la chaîne de blocs équivalente à une « boîte noire », à savoir
une chaîne de blocs absolument confidentielle. Le seul problème étant que si le
processus d’élaboration original de cette boîte noire (appelé la « cérémonie »)
était compromis d’une manière ou d’une autre, cela donnerait à ses créateurs
carte blanche pour « imprimer » des montants illimités de cybermonnaie,
une chose que les concepteurs initiaux des cybermonnaies voulaient à tout prix
éviter. En effet, d’une certaine manière les cybermonnaies pourraient être
perçues comme une réaction ou une solution à l’émission égoïste de monnaie par
les gouvernements, les banques centrales et le cartel bancaire en général. Même
si la « cérémonie » de création de Zcash n’était compromise en aucune
façon, comme le prétendent avec véhémence l’équipe de Zcash et ses auditeurs,
il y a du moins un doute dans la communauté de la cybermonnaie, ce qui
représente un sérieux frein pour le projet et la valeur de Zcash. Cependant,
nous applaudissons leur tentative de créer une cybermonnaie véritablement
confidentielle.
En conclusion, la cybermonnaie a une bonne chance de devenir la
principale manière dont nous allons faire des transactions les uns avec les
autres et stocker et enregistrer la richesse et la gestion de nos avoirs. A
tout le moins, nous allons évoluer rapidement vers un avenir de systèmes
financiers mondiaux fondés sur des technologies de chaîne de blocs. Par
conséquent, il y a beaucoup de capital-risque qui va affluer dans ce secteur et
beaucoup de projets de start-up qui vont émerger. Comme dans tous les cas où de
gros montants d’argent sont en jeu, des forces malveillantes essaient d’y
imposer leur mainmise. Mais, comme les lecteurs du blog de Benjamin Fulford le
savent parfaitement, leurs jours sont comptés.
© Benjamin Fulford
§ Note du traducteur : la traduction de certains
termes techniques respecte les préconisations de traduction du J.O. de mai
2017, notamment : chaîne de blocs pour blockchain, cybermonnaie pour
cryptocurrency, pair à pair pour peer to peer.
Traduction Patrick T revu Isabelle